Récemment, le groupe de chimie français Arkema a remporté le premier prix de l’Organic Electronics Association du meilleur démonstrateur de projet collaboratif. Avec 10 partenaires, dont le CEA et le CNRS, il a développé une solution qui utilise la technologie de l’électronique organique imprimée pour concevoir des étiquettes intelligentes, capables par exemple de détecter les chocs. A la clé, notamment, des bénéfices écologiques et économiques.
Pour rappel, l’électronique organique imprimée concerne « l’ensemble des technologies qui consistent à développer une technologie complémentaire de l’électronique classique et basée sur des matériaux organiques. Cela à la différence de l’électronique classique qui est basée sur des matériaux semi-conducteurs type silicium. Dans le cas de l’électronique organique imprimée, les devices sont fabriquées par des technologies dérivées des technologies d’impression », résume Fabrice Domingues Dos Santos, CEO de Piezotech, entité du groupe Arkema qui développe des matériaux pour l’électronique organique et imprimée.
« L’électronique classique est très couteuse et précise. En général, les devices sont fabriquées par des technologies où on enlève, par gravure ou par lithographie, les différentes couches. Dans le cas de l’électronique organique, on va prendre des substrats organiques- plastique ou dans notre projet du papier- et puis venir y déposer par des techniques d’impression comme la sérigraphie, l’offset ou encore l’injection, des couches successives avec des dessins pour fabriquer des devices fonctionnels avec des technologie particulières », poursuit ce dernier.
La solution développée ici a aussi recours à des matériaux piézoélectriques, fabriqués à base de polymère et pas de céramique comme cela se fait habituellement. « Il s’agit de matériaux qui génèrent de l’électricité quand si on les déforme, et qui, quand on leur met de l’électricité se déforment », développe Fabrice Domingues Dos Santos.
Deux cas d’usage ont déjà été développés par Arkema: une étiquette intelligente qui comprend un capteur de détection de choc et une étiquette anti-contrefaçon intelligente. Les informations captées par les deux composants peuvent être lues par une application mobile.
Pour notamment en savoir plus sur le fonctionnement, retrouvez l’interview complète de Fabrice Domingues Dos Santos, CEO de Piezotech, entité du groupe Arkema qui développe des matériaux pour l’électronique organique et imprimée.